Un autre point de vue sur la Palestine

Le 23 novembre 2021, dans le cadre des Nuits d’Orient et de la Caravane de la Francophonie, la Maison de la Méditerranée et ses partenaires (voir à la fin de l’article) ont organisé une rencontre avec Yara El Ghadban, écrivaine d’origine palestinienne établie à Montréal qui, elle le dit elle-même, « a vécu dans beaucoup de pays du monde, comme beaucoup de Palestiniens ».

80 personnes ont participé à cette rencontre à la Faculté de Droit de Dijon rue Chabot Charny.

Voici quelques-unes des phrases que Yara El Ghadban a prononcées, reproduites ci-après aussi fidèlement que possible :

– les Palestiniens, même si on les présente comme faits pour mourir, continuent à vivre ; ils travaillent, ils cuisinent, ils dorment, ils font l’amour, ils rient, ils pleurent…

– il ne faut pas réduire l’expérience palestinienne à une expérience d’opprimés

– on prône la pacification ; la véritable paix suppose la justice

– quand on domine, on déshumanise ; ré-humanisons avec voracité

– la situation actuelle est intenable

– 5 pays ont le droit de veto à l’ONU : ils dominent le monde

– l’espoir n’est pas dans les institutions, il est dans les actions de terrain

– le boycott des produits est une très belle façon de résister

– un état autonome ne réglera pas tout ; la vraie question est « qu’est-ce qu’on veut construire ensemble ? »

– on ne peut pas construire un pays sur le massacre des minorités ou sur le rejet des autres

– à Montréal il y a des associations où Palestiniens et juifs travaillent ensemble

– la littérature, en tant qu’acte collectif, peut changer le monde

– j’écris des histoires ; et au travers de ces histoires je parle de la Palestine.

Au cours de la soirée, Raphaël Porteilla, universitaire, était au côté de Yara El Ghadban pour apporter son propre éclairage sur la situation palestinienne.

Nos partenaires dans cette soirée étaient : l’AFPS (Association France Palestine Solidarité), Partenariat Nord Sud Bourgogne-Mali, la Maison de la Francophonie Bourgogne Franche-Comté et le Crédespo (Centre de recherche et d’étude en droit et science politique).