Les relations franco-algériennes au fil du temps

Dans le cadre des Nuits d’Orient, la Maison de la Méditerranée, Un Livre Une Vie et le MRAP ont organisé une table ronde sur les relations franco-algériennes au fil du temps. C’était le lundi 26 novembre 2018 à la bibliothèque de la NEF à Dijon.

Quatre intervenants de l’iReMMO (Institut de Recherche et d’Étude Méditerranée Moyen Orient) étaient là pour développer ce que sont les liens historiques, économiques et culturels entre les 2 pays et pour explorer leur évolution possible.

Devant un auditoire de 80 personnes, Jean Vigreux, professeur des universités à Dijon, a d’abord effectué une synthèse historique.

Puis Emmanuel Blanchard, docteur en histoire et spécialiste des politiques d’immigration, a montré l’imbrication forte des populations algérienne et française, notamment par le fait que l’émigration algérienne se réalise presque exclusivement en France.

Farida Souiah, post-doctorante, a ensuite décrit l’évolution de la mobilité algérienne au cours du temps. Le taux de refus des visas est maintenant nettement plus important pour les Algériens (36%) que pour les Marocains ou les Tunisiens (15-16%).

Enfin Nadji Safir, sociologue, a parlé des relations actuelles. Elles sont encore trop marquées par les questions de mémoire ; des collaborations sont réelles, notamment pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme.

Le temps des questions-réponses a permis d’aborder des sujets comme la faiblesse des exportations algériennes autres que les hydrocarbures, l’augmentation énorme des frais de scolarité pour les étudiants non européens, le développement de la culture berbère en France…