A l’occasion des journées Germaine Tillion à Plombières-les-Dijon en avril 2010
L’Aurés, bastion central dans l’histoire de l’Afrique du Nord, marqua aussi l’histoire de France.
Ce massif de l’Atlas a été au centre de résistances, depuis le Kahina jusqu’à aujourd’hui. L’Aurès, dont les « balcons » surplombent la pointe nord du Sahara, reste présent dans les œuvres d’Alexandre Dumas, de Jules Verne, d’André Gide, de René Vautier, de Boualem Sansal, de Slimane Ben Aïssa, dans des BD, des films, … Ses pentes, ses cèdres, ses bandits d’honneur et les « Lionnes de l’Aurès » occupèrent aussi de nombreuses personnalités côte-d’oriennes, de Buffon à Bonbonnel, de Gaston Liegeard à plusieurs préfets, …
Mais l’Aurès est surtout au cœur des mémoires, diverses, de nombreux Bourguignons, qu’ils soient issus de la culture chaouia ou qu’ils aient passé leur jeunesse dans l’Aurès : appelés, enfants de Harki ou de militant nationaliste, immigrés et pieds-noirs, hommes et femmes faisant vivre ici cette partie de l’Algérie et de la culture berbère chaouia mais aussi arabe, juive, française, … ils font revivre les objets d’artisanat, les robes, les photos, … issues de ces montagnes, aussi éloignées que la Côte d’Or de cette Méditerranée qu’ils ont traversé.